De l’effleurement de l’inconscient

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Salut mon cœur.

Récemment, j’ai vu cette citation sur internet :

“Until you make the unconscious conscious, it will direct your life and you will call it fate.”

Ma traduction donne :

« Jusqu’à ce que vous rendiez l’inconscient conscient, il dirigera votre vie et vous l’appellerez destin. »


Quand j’ai vu cette citation, elle était attribuée à Carl Gustav Jung.
Cependant, il semblerait que ce message ne soit pas de ce médecin psychiatre suisse décédé en 1961.
Il est le fondateur de la psychologie analytique aussi connue sous le nom de psychanalyse Jungienne.


Comme de nombreuses citations sur internet, celle-ci semble usurpée.
Elle ne semble apparaître dans aucun de ses ouvrages; sous cette forme.
J’ai beau effectuer des recherches en Français et en Anglais, aucune source de l’ouvrage écrit par Carl Jung dont est extrait cette formule…

Et pourtant, elle est relayée, souvent.


Comme je l’ai déjà indiqué dans des articles précédents (sur les ressentis, sur le rejet) j’ai effectué un certain travail sur moi-même que Carl Jung a appelé le travail d’individuation.

Devenir un individu en n’étant plus le jouet des processus inconscients, des blessures affectives, des mécanismes de défense mentaux qui sont en place depuis la petite enfance.

C’est pourtant le propre d’un mécanisme inconscient. Il est hors de notre perception. Cependant, il nous est renvoyé, en miroir, par nos interactions avec d’autres individus, et leurs propres agissements inconscients.

Cependant, à partir du moment où l’on commence à se rendre compte d’un de nos comportements inconscients, à partir du moment où l’on entrevoit un soupçon de quelque chose qui ne colle pas/plus avec ce que l’on croit de nous-même, un travail de fond s’opère.


Il y a bien évidemment la possibilité de le nier.

Cependant, dans mon expérience, malgré mon refus de voir, mon refus d’accueillir et reconnaître un tel élément en moi, une autre partie de moi, « en arrière-plan » l’avait noté et essayait d’en faire sens malgré tout.

Comme deux rongeurs dans deux roues différentes au sein de mon cerveau. Tournant dans deux sens différents, tous deux lancés à plein élan.

Et à un moment donné, je ne pouvais faire autrement que regarder cet élément en face et être confronté à la dissonance cognitive qui en résultait.

Je me sentais « le cul entre deux chaises », entre ce que j’observais et ce que je croyais, et mes croyances ont finies par se mettre à jour, pour coller avec mon observation.

C’est ça la dissonance cognitive, la douleur qui résulte de deux croyances opposées.


J’ai pris conscience de certains processus, mécanismes qui opèrent automatiquement en moi.

Et petit à petit je me suis autorisé à reconnaître qu’ils étaient présents. Avec cette autorisation, j’ai pu les voir encore plus en face, cette partie inconsciente devenait de plus en plus consciente.

Je me voyais agir en mode automatique dans certaines situations. « C’est plus fort que moi ».
L’inconscient prenait totalement le contrôle de mon être, et ma partie consciente était reléguée, en tant que passager.

Dans un premier temps, cette observation apportait de l’horreur. Puis avec la répétition, et de la détente, de l’habitude, de la compréhension, la sensation d’horreur a laissé place à de la curiosité, puis la possibilité de pouvoir agir.

La possibilité de pouvoir choisir, comment réagir au lieu de simplement laisser le programme automatique aux commandes.


C’est ainsi que je comprends et fais le lien avec la citation d’origine.
Une fois l’inconscient devenu conscient, une fois que j’avais appris à me connaître, à connaître mon fonctionnement, voir que c’était des programmes automatiques et qu’ils étaient liés à des souffrances intérieures, j’obtenais la possibilité d’avoir le choix de comment agir/réagir à ces situations.

Bien que je me sentais intérieurement comme un enfant sur le point de périr, une partie de moi arrivait à rester calme, dans l’instant présent, et à se rendre compte que, malgré l’urgence et l’intensité de mon ressenti, je n’étais pas en situation de danger immédiat.

De fait, je pouvais alors prendre des mesures pour me calmer, m’accueillir, me rassurer et agir en individu adulte ayant plus de moyens que le petit bout en pleine souffrance que je porte en moi.

Que nous portons tous.


Cet article est un amuse-bouche de prochains articles autour de cette citation, de ces observations, de Carl Gustav Jung et de la citation d’origine dont cette version pourrait être une simplification.

A demain mon cœur.

4 commentaires

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