De ce mois d’Avril qui prend fin

Temps de lecture estimé: 4 minutes

Salut mon cœur.

Hier soir, je suis allé participer à une scène ouverte à Jégun.
J’ai chanté/joué pendant prêt de 2 heures avec Julien Legun, et on remettra ça le 19 Mai.

On a déjà joué ensemble de manière impromptue en fin Janvier, et tu peux en trouver l’enregistrement ici.
Je n’ai pas encore posté l’enregistrement d’hier soir, je ne l’ai pas encore écouté non plus.


Je ne suis pas super satisfait de mes enregistrements d’Avril.

En début du mois, je suis allé jouer et m’enregistrer dans l’église de Vic-Fezensac.

J’avais rencontré une membre de la paroisse quelques jours auparavant, et j’avais demandé l’autorisation de jouer et m’enregistrer et l’avait obtenu.
Elle m’a même indiqué que l’église est ouverte tous les matins, et qu’il suffit de venir.

Quand il n’y a pas d’office (messe ou enterrement) ça ne pose pas de soucis.

C’était une expérience très particulière, à la fois enthousiasmante et pénible.
Les énergies qui s’y trouvaient étaient plutôt lourdes.

Je m’y trouvais seul (pas de prêtre, pas « âme qui vive »), et pourtant, je ne me sentais pas à l’aise.
Pas nécessairement le bienvenu. Imposteur, pas à ma place; rien à faire là !

D’un côté, je suis arrivé avec « mes gros sabots », ma guitare et voulant pousser ma voix, dérangeant les énergies occupant les lieux.
De l’autre, j’ai cherché à être respectueux, et je crois que ma voix et la musique servent le Vivant et qu’elles sont expressions du Divin.

J’ai quand même utilisé la réverbération naturelle du lieu.
J’ai enregistré ma session de jeu, mais, à la réécoute, je n’étais pas super satisfait.
Peu d’enregistrement vraiment utilisable.
Et un coup au moral.

« Je suis loin d’être à la hauteur en tant que musicien »

Puis quelques jours plus tard, je suis allé me produire sur la scène ouverte de la Peñac à Marciac pour la scène ouverte/jam mensuelle.
J’ai tenté des chansons que je ne maîtrisais pas encore bien, que je ne jouais pas depuis longtemps.

Résultat, je suis sorti plutôt frustré de ma performance car j’ai fais pas mal d’erreurs, notamment à la guitare.
Je n’ai pas encore eu le cœur et le courage d’écouter entièrement l’enregistrement en vue de le poster.

J’avais emmené ma frustration, le coup au moral de la session à l’église, et cela s’était emparé de moi, devant public.
Je me sentais encore plus mal après coup.

J’avais l’impression d’avoir trahi le public, d’avoir trahi les chansons que je chantais. D’avoir trahi mon potentiel.


Je me souviens que j’avais connu quelque chose d’assez similaire au mois de Novembre. J’avais participé à une scène ouverte du côté de Bassoues, et je m’étais, de mon opinion, beaucoup planté dans ma performance.

L’écoute de l’enregistrement m’avait permis de prendre du recul, et de relativiser.
De me rendre compte que ma prestation, certes contenait des erreurs, mais, compte tenu de mon expérience, mon temps de pratique à l’époque (je ne m’étais remis à répéter sérieusement et à l’idée de me produire en public régulièrement que depuis le mois d’Octobre).
La scène ouverte est un lieu où « l’échec », « l’erreur » sont permis, et le public suffisamment bienveillant pour qu’il n’y ai pas mort d’homme.

Cette série « d’échecs » au niveau personnel m’ont quand même fichu un coup au moral, et je reconnais ne pas avoir eu autant envie, cherché à me produire en public de manière musicale ce mois-ci.
Du moins, pas avec la guitare. Je suis allé participé à une jam musicale (du côté de Louslitges) où je me suis surtout servi de ma voix, dans laquelle j’ai bien plus confiance pour cet exercice.

Pas d’enregistrement non plus, comme en improvisation théâtrale, la performance a seulement lieu dans l’instant, pour et avec le public présent, par les artistes qui montent sur scène à ce moment donné.

Et sur le coup, je dois reconnaître que cela m’avait redonné un peu confiance tout de même.


Pour en revenir à l’enregistrement d’hier soir, je sais qu’il est loin d’être parfait. Julien et moi nous sommes tous deux plantés à des moments différents, musicalement, vocalement, rythmiquement.

En même temps, tout était improvisé, juste en mode « tu connais cette chanson ? essayons… ».
Et le public s’est trouvé « témoin » de ces expériences.

Cependant, il y a du potentiel. Un beau potentiel, un beau mélange de voix et d’expériences musicales, ce qui devrait être pas mal pour le public à terme, une fois que l’on aura un peu répété et qu’on sera mieux calés.

Bizarrement, je ne le vois pas, à l’heure actuelle, comme un échec ou comme une trahison.


Quant aux enregistrements de l’église et de Marciac. Je vais finir par les réécouter, faire le tri, et les poster.
Ils existent, méritent d’être partagés.

C’est mon égo, ma volonté d’être « musicien professionnel » qui se met encore dans le chemin.
Je partage mon chemin, j’ai tout intérêt à être honnête.

Je fais des pains à la guitare quand je joues des reprises.
Et j’ai même du mal à interpréter mes propres chansons.

Une partie en moi désire que ça soit parfait.
Force m’est cependant de constater que je ne passe pas assez de temps à répéter pour obtenir ce résultat.
Je répète tout de même de manière régulière et constante, et je progresse.

J’apprends également à lâcher un peu plus prise sur le désir de perfection en moi.

J’observe également que le fait de partager la scène avec un autre musicien, m’allège de pas mal de responsabilité.
Et même si il y a « des pains », et bien ce n’est pas si catastrophique que ça.

Ça mérite tout de même d’être travaillé quand même…
Par respect 🙂


A demain mon cœur.

Un commentaire

  1. Ping :Du bilan d’un mois de blog – JuFa art

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.