Salut mon cœur.
La semaine passée, je parlais d’une situation délicate dans laquelle je me retrouve.
Je vais potentiellement subir une sanction administrative.
Et les conséquences de cette sanction peuvent s’avérer compliquées dans les semaines à venir.
Par le passé, j’aurais été en état de choc, complètement dépassé, ressassant, m’énervant, insultant copieusement « l’autre », ceux que je croyaient être responsables de la situation, car je leur attribuais ce pouvoir, me plaçais en position de faiblesse et de soumission par rapport à eux.
Mais cette fois, l’adversité a eu pour effet contraire de m’aider à me dépasser.
J’ai désormais une vision claire de ce que je désire pour mes activités; mon avenir.
J’ai pu formuler un plan, quitte à ce qu’il ne se réalise pas, c’est OK.
J’ai une direction vers où aller, qui être; et ça change beaucoup de choses.
Il y a cinq ans, j’étais incapable de pouvoir me projeter et de pouvoir répondre à la question « Où est-ce que je me vois dans cinq ans ? »
J’étais incapable d’émettre une hypothèse de réponse, paralysé par l’ampleur et la vastitude des possibilités et des potentiels que cette question fait naître. Submergé à l’idée même de rêver.
Je blêmissais et je pouvais à peine balbutier un « je sais pas… » dans un soupir d’écrasement douloureux.
J’étais complètement dépassé et emporté par le souffle de la vie; une feuille tombée de son arbre et tourbillonnant dans le vent.
Terrorisé, paralysé, petit, indécis, irresponsable, à peine conscient…
Je vais potentiellement subir une sanction administrative. Peut-être pas.
Au final, peu importe. Si je dois passer à travers cette sanction et ses conséquences, je vais le faire.
Ça va être pénible, pour un temps. Des soucis d’ordres financiers qui s’annoncent.
Et en même temps, la clarté, la précision avec laquelle je me suis retrouvé à définir mon projet professionnel depuis l’avertissement lié à cette sanction m’est tellement précieux.
Mis au pied du mur, je me révèle face à l’obstacle, face au défi.
J’entreprends, comme jamais j’ai entrepris auparavant. J’utilise toutes les cordes à mon arc et je les combinent pour faire quelque chose d’unique, de magique, d’unique, de moi. Quelque chose qui fait sens, qui a toujours été là, qui n’attendait que moi finalement.
Que je m’écarte de mon propre chemin pour être au monde…
Contre la « mauvaise fortune » qui me pendait au nez, je bascule mon esprit et mes énergies, et j’irradie toute la puissance et la force de « mon bon cœur ».
Et même si je vais devoir traverser une mauvaise période… Tant pis.
Ça va aller.
J’ai indiqué dans le premier article de ce blog que j’écris dans un cahier intime. Et sur la couverture intérieure de ce cahier, j’ai des questions à me poser quand je vis des situations de crise; pour aider :
Quand quelque chose de terrible se produit :
- Qu’est-ce qui se passe objectivement ?
- Quel sens/raison y ai-je assigné ?
- Comment je réconforterais un ami que j’aime, à qui il serait arrivé la même chose ? (Compassion)
- En quoi c’est en fait la meilleure chose qui me soit jamais arrivée ?
Et dans cette instance précise c’est cette question 4 – en quoi la difficulté à venir est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée – qui m’a servi de point de bascule.
J’ai une partie de moi qui a chouiné et qui chouine encore, qui maugrée, qui trouve que c’est pas juste, qui veut blâmer les institutions et l’administration, comme je l’ai toujours fais jusqu’à présent.
Mais de l’autre, cet avertissement, cette menace, cette sanction, c’est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée pour prendre ma responsabilité et me sortir de cette inertie. Marre de subir, j’agis.
Je prends mon pouvoir.
C’est pas fait, bien évidemment. Mais pour la première fois depuis longtemps, je ressens en moi l’élan de puissance, d’être à ma place. D’être en alignement.
Je suis reconnaissant de ce coup de pied au cul.
A demain mon cœur.
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