De la responsabilité

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Salut mon cœur.

J’ai fais un rêve dans lequel j’avais cassé la roue du vélo de quelqu’un.
J’ai donc dû assumer cette erreur, aller voir la personne et la mettre au courant que j’avais pris son vélo sans qu’elle le sache, sans lui demande, et qu’en plus je l’avais abîmé. J’en menais pas large…

Je l’ai assuré que j’allais payer la réparation, j’ai offert de la ramener chez elle le soir et d’être présent pour la réparation le lendemain matin. Assuré que je comprenais et prenais ma responsabilité et tout faire pour amoindrir les conséquences négatives pour l’autre.

Et accepter que j’allais subir quelques conséquences plus désagréables de mon côté, temporairement.
Et l’assurer que je me sentais navré et que je n’avais pas cherché à lui nuire intentionnellement.

Dès le réveil, je me suis retrouvé confronté à cette idée de « prendre ses responsabilités ».

Je me réveillais déjà assez tendu, car la situation, bien que pas désastreuse, m’avais déjà amené à devoir faire face à mon envie de fuir. Je me sentais fier d’avoir fait face, et soulagé que ce ne soit qu’un rêve…


Puis plus tard, après un entretien téléphonique d’ordre administratif, la notion de responsabilité me flottait encore à l’esprit. La situation tendue dans laquelle je semble me trouver est ma responsabilité. Celle-ci est « réelle » puisque dans le monde matériel, n’est-ce pas ?

Sur le coup, je ressentais pas mal de frustration et même de la colère vis à vis de mon interlocuteur et ses collègues. Ils appliquent à la lettre leur règlement, sans avoir l’air de prendre en compte le facteur humain des circonstances de chacun.

Mais il m’a également renvoyé, pendant la discussion, au fait que j’étais acteur et responsable de cette situation. Et c’est vrai.

Je suis resté avec moi, me relier au petit qui souffre en dedans, en pleine crise. J’ai pris le temps.
Mes ressentis sont également ma responsabilité. Certes, c’est lors de l’échange avec l’interlocuteur que je me suis senti blessé à un moment donné. Mais c’est ma responsabilité de prendre soin de moi à partir du moment où je m’en rend compte

Ma responsabilité est également dans comment je communique avec l’autre. L’énergie que j’envoie.

Même si je me sens blessé, du moment que j’ai en tête, en moi, que l’autre n’est pas la cause de ma douleur, que mon ressenti est mien, je peux alors prêter plus attention à ce que j’exprime, et comment je l’exprime.

Là est ma responsabilité.


Le déclencheur d’une douleur, d’un ressenti n’en est pas nécessairement la cause.

En Français on a un un abus de langage. « Tu m’as mis en colère ».

Ce qu’a dit ou fait l’autre a effectivement déclenché la colère en moi.
Mais la cause de cette colère, le « pourquoi cette colère est présente« , la plupart du temps n’est pas liée à l’autre, elle est mienne.

Ce que mon interlocuteur me disait m’a mis en colère.
Mais plus exactement, en entendant ce que mon interlocuteur disait, je me suis sentis pris en défaut, jugé, petit, victime.
Et en conséquence, je me suis senti en colère.

La cause de ma colère, c’est que je me sentais petit et victime. Pas ce que me racontait la personne en face au final. Ma colère a été déclenché en entendant ce qu’il racontait, mais la cause de ma colère était dans mes ressentis, pas dans les actions, paroles ou même intentions de l’autre.

Et c’est là ma responsabilité. Mais également mon pouvoir.
Si je prends ma responsabilité, je n’accorde pas le pouvoir à l’autre de pouvoir influer sur moi.

A demain mon cœur.

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