Salut mon cœur.
Je me suis réveillé avec de l’anxiété aujourd’hui.
De la peur, de la tension vis-à-vis de l’avenir.
C’est un effort conscient, et une nécessité, pour moi, de revenir à l’instant présent.
L’angoisse, c’est lorsque j’ai l’impression de revivre une situation du passé, et que j’ai peur de subir des douleurs ou traumatismes que j’ai déjà vécu.
L’anxiété, c’est lorsque je me projette dans l’incertitude de l’avenir et que je me retrouve submergé par les scénarios catastrophe, les millions de choses qui peuvent mal se passer.
Dans le cas du passé, je ne peux pas changer les situations.
Dans le cas du futur, je ne peux pas contrôler et anticiper à 100% ce qui va se passer.
Là où j’ai du contrôle et peux influer, c’est dans le moment présent.
Prendre conscience de mes ressentis, et agir à la manière de l’homme que je souhaite devenir.
Rester avec mon anxiété, avec le petit, en moi, qui a peur et le prendre dans mes bras.
Figurativement et littéralement.
Me lever, regarder dehors, le soleil, la pluie de la dernière averse qui dégouline encore des feuilles des arbres. Ouvrir la fenêtre et écouter les oiseaux chanter, le bruit du vent.
Chanter pour activer le flux d’air dans mon corps.
Chanter un chant de connexion à l’âme qui détend mes tripes et mon cœur.
Un chant om pour me connecter au Tout.
Prendre mon temps, me poser, me rappeler que ce qui compte, c’est maintenant. Que ce n’est qu’un jeu.
Respirer. De grandes inspirations par le nez, des expirations encore plus longues, par la bouche.
Cette pratique calme physiquement le système nerveux.
Prendre toutes ces pratiques et aller les faire dehors, en marchant à l’extérieur pour activer le flux de sang dans mon corps. L’énergie.
Le vivant.
Contempler et méditer, observer la nature pour y tirer des leçons et des apprentissages à appliquer à mes situations.
Faire de l’exercice physique aide également. Aller courir, faire des pompes, soulever des trucs lourds et les reposer. Tout en restant à l’écoute de son corps.
En faisant attention de ne pas se blesser, ne pas se forcer au-delà d’une limite déraisonnable.
J’ai vu beaucoup d’hommes athlétiques sur Youtube et autres réseaux sociaux balancer des discours de motivation qui impliquent de repousser ses limites, que les limites sont principalement dans la tête.
J’entends et je comprends ce discours.
Cependant, pour moi, j’y oppose certains points:
- Je sais que si je me blesse, je vais perdre l’habitude et le bénéfice de la pratique.
- J’ai 41 ans et je n’ai pas été physiquement actif ces vingt dernières années.
- Ces dernières années, lorsque je suis passé de l’inaction à l’action, je l’ai fais de manière brutale et extrême. Et je me suis fais mal dans le processus.
Je préfère désormais y aller plus progressivement, pousser les limites en douceur.
M’assurer que c’est OK, que je tiens et que je gagne en force et en endurance, lentement, mais sûrement avant de passer un palier.
J’ai l’objectif d’avancer durablement, quitte à ce que ce soit à un rythme plus lent.
Aujourd’hui, l’anxiété ne m’a pas quitté jusqu’à ce que je dîne ce soir, juste avant d’écrire cet article.
Pendant l’atelier d’improvisation théâtrale, elle s’était calmée, mais sitôt que j’ai repris la voiture pour rentrer, une pointe de crainte était présente et alourdissait mon cœur.
J’observe que la soupe chaude dans le ventre, à base de légumes frais du jardin et/ou du primeur a tendance à me ragaillardir. La nourriture en général, mais de la nourriture saine, ça me fait du bien au corps et au cœur.
Aujourd’hui, je n’ai pas cherché à fuir mon anxiété, je suis juste resté à l’accueillir en moi tout en cherchant à rester connecté au Vivant en même temps.
A demain mon cœur.
Bravo julien. C’est exactement ce qu’il faut: accepter l’état présent et les limites qu’il impose, s’écouter et avancer au rythme du jour sans se laisser aller pour autant. Bravo vraiment