De se révéler en public

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Salut mon cœur.

Des années en arrière, une de mes professeurs de Français au Lycée me disait que je restais à la surface lors de mes analyses, que je n’allais pas assez en profondeur.

A l’heure actuelle, avec ce blog, je tente de me livrer authentiquement, et j’ai l’impression de rester encore à la surface de l’iceberg.

J’observe des sujets, et des croyances en moi, que je n’ai pas encore été effleurer au travers de ces articles.

Par moment je me dis que j’ai besoin d’articles préliminaires qui permettront d’introduire le sujet, et de donner plus de sens, plus de clarté sur certaines de mes conceptions.

De l’autre, une certaine peur, une certaine pudeur latente à me « révéler au public » semble me retenir également.


Je me souviens, adolescent, avoir l’impression d’être un livre ouvert, et quiconque me regardait voyait instantanément, comme le nez au milieu de la figure, les émotions et les craintes qui me traversaient.

A l’époque, je m’étais fais un point d’honneur à masquer et ne rien laisser transparaître « ouvertement », afin de me sentir moins vulnérable, moins fragile, moins faible, moins « lisible ».

Dans une certaine mesure ça a fonctionné. Mais il m’a fallu bien des années pour m’apercevoir qu’à la base, les gens en face de moi ne semblaient pas lire et percevoir mes ressentis aussi bien que moi-même je les ressentais.

C’est un fameux biais qui fait que l’on pense que chaque autre être humain perçoit les choses de la même façon que soi.

Et je n’ai pas le souvenir que l’on m’ai appris et/ou indiqué que ce n’était pas le cas lorsque j’étais jeune. Et je me suis entêté dans cette croyance pendant très longtemps.


De plus, quelle arrogance tout de même, pourquoi avoir besoin de se raconter de la sorte ?

Est-ce que je me crois si important ? Si supérieur ? Digne d’exemple ?

Même si j’ai repéré des parties en moi qui croient effectivement ces choses là, et qui contribuent, dans une certaine mesure, au niveau de ma confiance en moi, ma démarche d’écriture se veut plus cathartique.
J’espère apporter de la guérison et de la sagesse là où il peut y en avoir besoin.

Partager mes expériences, comme d’autres avant moi l’ont fait, autour de moi le font et le feront dans les temps à venir.
En recevant l’expérience de quelqu’un d’autre, je peux identifier et libérer des énergies ankylosées à l’intérieur de mon être.


Un exemple qui me vient est lorsque j’ai écouté des témoignages de personnes autour du haut potentiel intellectuel partager leurs expériences de vie.

Les entendre parler de se sentir en décalage avec le reste de l’humanité, de comment ils se sur-adaptaient à leur environnement, par croyance, par peur, par habitude, par enseignement…

Les écouter parler est venu faire résonner des sensations similaires en moi. Et jusqu’à lors, je voyais tout cela comme problématique, ne faisant pas sens, car autour de moi, les humains ne semblaient pas ressentir tout cela, ne pas avoir ce genre d’attitudes.

J’ai beaucoup pleuré, ce qui a libéré tant de choses en moi. Tant de nœuds en moi que j’observais et sur lesquels je portais des jugements si durs. Me considérant « anormal », « lent », « à côté de la plaque »…

Quand j’ai entendu le terme « atypique » et la douceur de la vibration qu’il contenait, l’accepter et suivre cette résonance a permis d’effectuer certaines bascules dans mes points de vue et croyances.

Pas après pas, analyse après analyse, le chemin vers mes profondeurs s’est révélé à moi.
Et « l’autre » joue souvent un rôle de miroir dans ce processus.


Trouver ces gens en ligne qui s’exprimaient lors du congrès de la douance, et par la suite, d’autres personnes testées HPI « officiellement » j’ai pu libérer des nœuds en moi, des retenues, des énergies qui s’étaient figées et qui restaient là à stagner au lieu de circuler et de ne faire que passer.

Suis-je HPI ? Oui, non. Peut-être. J’avoue que désormais, je m’en fiche. C’est une étiquette.
Ce dont je suis sûr, c’est qu’à un moment donné, entendre ces informations m’a fait du bien.
Elles m’ont permis de vibrer, de me libérer et d’avancer vers d’autres nœuds en moi.

Je me suis sentis rejoins dans des questionnements et des mécanismes que je pouvais observer en moi et qui ne faisaient pas sens en comparaison avec le reste des humains autour de moi.
En entendant « la version » des intervenants du congrès, cela m’a comme donné l’autorisation d’être.
D’être simplement ce que je suis, tel que je le suis.

Que c’est OK de se sentir différent et que se fondre dans la masse n’est finalement pas si désirable que cela pour l’être que je suis.


Donc ma démarche avec ce blog, à l’heure actuelle, est de, peut-être, permettre à quelqu’un d’autre, qui lirait ces articles, de se sentir rejoins dans une de ses luttes intérieures.

De pouvoir se dire « je ne suis pas tout(e) seul(e) à ressentir ceci, à penser cela ? ».

Cela a été une étape importante dans mon parcours.
Une bouffée d’oxygène tellement nécessaire.

Si je peux aider à déclencher le même genre de réaction chez quelqu’un d’autre, à renvoyer la balle… c’est peut-être mon devoir de le faire, non ?

Je me mets en position de partager mes cheminements et découvertes alors.
De risquer d’être un livre ouvert. Pour voir si ma peur adolescente était justifiée. Ou pas…
Ou peut-être découvrir, plus tard, que tout ceci n’était que l’œuvre du Narcisse en moi.


A demain mon cœur.

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