De la sensation de manque

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Salut mon cœur.

Je me suis levé en me sentant triste hier.
L’envie, le besoin de câlins, de contact physique.
De me sentir connecté à quelqu’un.

Je me suis pris dans les bras, câliné, bercé; je suis resté là, avec moi.
J’avais le cœur lourd, serré.

Puis j’ai commencé à écrire quand le titre de cet article m’est venu naturellement. La sensation de manque.

Je me sentais en manque affectif.
Et en écrivant ce titre, en réalisant que c’est ce qui se passait en moi, je me suis rejoins dans mon ressenti.

Mon cœur s’est alors décontracté. Mes tripes se sont également détendues.
Je ne me sentais plus en manque de connexion vu que j’étais venu me rejoindre.

En écrivant ces quelques lignes, je ressentais même de la joie. Une belle journée s’annonçait.


La sensation de manque affectif m’est familière. Avec le temps, j’ai appris à l’identifier, et à agir en conséquences.

Il m’est essentiel dans ces moments-là de passer du temps avec moi, de m’écouter, d’accueillir ce qui se joue dans mes ressentis.

J’ai eu l’occasion d’expérimenter un principe important de la Communication Non Violente : l’empathie.
Lorsqu’une émotion intense qui s’exprime/est ressentie est renvoyée à celui ou celle qui la ressent, alors cette émotion, rejointe, peut alors perdre de son intensité, traverser et laisser la place, l’espace à d’autres ressentis.

Lorsque je me suis senti triste et le cœur lourd, c’était mon besoin de connexion qui n’était pas assouvi, et l’émotion de fond me tenait intensément. Dans l’instant, j’ai même l’impression que cette émotion durera « pour toujours ». C’est souvent le cas pour les émotions « désagréables ».

Cependant, au lieu de juste balayer mon ressenti, je suis resté avec. J’ai reconnu que je me sentais dans un endroit désagréable sans forcément chercher à m’en enfuir ou à changer les choses.

Me souvenir, par des gestes, de la tendresse envers moi, que j’étais là pour moi m’a aidé à voir et identifier clairement ce qui se passait. Et au moment où il m’est apparu que je ressentais du manque affectif, alors l’émotion rejointe a commencé à se dissiper.

Je l’avais ressenti, je l’avais identifié, je l’avais aimé et accepté pour ce qu’elle était, aussi désagréable et inconfortable qu’elle me pouvait me faire sentir. Ce faisant, elle a lâché prise et s’est dissipée, laissant la place à autre chose.


En observant ce déroulement, je me sens satisfait. Je peux mesurer et apprécier le changement dans ma façon d’être avec moi-même en comparant à il y a quelques années encore.

A l’époque, je me serais senti mal pendant quelques jours, voir semaines. Refusant de voir ce qui se jouait, refusant « la faiblesse », refusant de « me sentir mal », je me serais enfermé dans le cercle de l’émotion qui prend le dessus cherchant à être vue, identifiée, accueillie.

Désormais, je me sens plus tranquille vis à vis de cette douleur, de cet inconfort, et quand elle se présente, je ne cherche plus à la fuir. Je reste avec, jusqu’à la voir pour ce qu’elle est. Et c’est satisfaisant.

J’apprécie de voir les progrès, l’évolution de qui je suis et comment je me comporte avec moi-même par rapport à mon ancien moi. Et cela me permet même d’apprécier encore plus cet ancien moi, qui faisait ce qu’il pouvait avec son expérience, ses connaissances, ses habitudes et ses blessures à l’époque.


A demain mon cœur.

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