De la pratique de la musique

Temps de lecture estimé: 5 minutes

Salut mon cœur.

J’ai été malade ces derniers jours. Ça a commencé dans la nuit de Mardi à Mercredi, ce qui fait que Mercredi je suis resté au lit, KO.

Hier, ça n’allait pas fort, mais j’avais répétition avec Julien Ledun dans le cadre du concert en duo que l’on donne à la Légende Irlandaise ce soir.

Pendant l’après-midi, je récupérais de l’énergie.
Le fait de chanter, respirer, activer le flux d’air en et à l’extérieur de moi. Les vibrations de la guitare et des harmonies vocales…
Enfin, le « mimétisme », pouvoir me calquer sur les énergies de mon binôme a aidé et a fait que, malgré les douleurs et la fatigue, cela allait mieux.
Depuis du thé avec du miel a également contribué.


J’ai appris à jouer de la guitare vers mes 6 ans au départ, à l’école de musique. Autour de mes 8 ans, j’ai arrêté, après un déménagement. Arrivé à l’adolescence, avec la guitare électrique et un pote qui jouait « Nirvana comme Nirvana joue » j’ai eu envie de m’y remettre.

A cette époque, je m’étais même acheté une guitare à 12 cordes, à Pigalle. On en rigole encore avec mes parents quand ils se souviennent m’avoir emmené moi, adolescent et mon petit frère encore tout jeune faire tous les magasins de musique qui sont regroupés dans ce quartier à la réputation pourtant sulfureuse.

En ce qui me concerne, tout ce qui m’importait, c’était la 12 cordes que j’allais ramener.
En journée, on a rien vu, et il me semble que les magasins de guitare n’étaient pas situés dans le côté « le plus chaud » du quartier.

Je chantais déjà également à l’époque. A la douze cordes je jouais du Pink Floyd, du Cabrel, du Radiohead…
Je n’avais pas forcément la voix assez mature pour assurer le chant, mais je chantais assez souvent.
Et je composais aussi, beaucoup. Et j’écrivais.


Plus tard, pendant mes études, j’ai eu mon premier groupe de métal. Quelques années plus tard, mon second groupe de métal, projet « sérieux » dans lequel j’ai beaucoup cru. Je chantais dans les deux également. En « métal », une voix distordue, pas exactement ma voix d’origine.

Mais à l’époque, j’étais suffisamment énervé pour que cela soit un bon moyen d’expression.

Puis ce projet a périclité, et, en conséquences, j’ai eu comme un rejet de la musique. Je n’ai pas touché une guitare pendant 10 ans. Et je n’ai plus chanté non plus.

A l’époque, je ne jouais plus que pour les répétitions et les concerts. La notion de plaisir de jeu, de se faire juste plaisir avec l’instrument avait disparu.
Le plaisir venait de faire tourner les morceaux avec d’autres musiciens, ce qui a quelque chose de magique.

Mais dans la mesure où le groupe a pris fin pour des raisons de dissensions humaines, il y a comme un traumatisme qui m’est resté depuis ce temps-là.

La pratique de l’instrument était comme « une obligation », et pendant un long moment après la fin du groupe, je n’avais juste plus aucun élan à prendre mes guitares. Elles ont dormis et pris la poussière pendant des années.


Puis il y a trois ans, j’ai eu envie de jouer de nouveau. Pour moi. Sans attente, sans objectif. Juste, retrouver ce contact, cette relation.

Je me suis offert une guitare électro-acoustique et j’ai recommencé à grattouiller.
Doucement. Douloureusement. La « joie » de refaire de la corne au bout des doigts, de refaire sonner des barrés sur une guitare style folk, de se cisailler la peau sur le bronze des cordes…
Il y a quelque chose de l’ordre du masochisme dans la pratique de la guitare.

Mais ça m’a fait du bien. J’ai d’ailleurs, au départ, joué et composé des chansons assez simples, autour de la guérison, du chamanisme. Un jeu avec les vibrations du cœur.

A ce moment, ma pratique n’était pas régulière. En ce qui concerne le chant, à l’époque je fumais encore des cigarettes, j’avais donc la gorge parasitée par des restes de goudron et de nicotine.


En 2022, il y a eu plusieurs évènements qui m’ont ramenés vers la musique. Au mois d’Avril, je me suis retrouvé dans une grange à participer à une jam musicale. Pleins de musiciens qui ne se connaissaient pas (forcément) prenaient la scène et jouaient ensemble. Je me suis retrouvé sur scène avec une guitare électrique, puis une basse à un autre moment. Et c’était assez rigolo, même si également terrifiant.

Puis, pendant l’été, je me suis retrouvé alité à l’hôpital, et il m’est apparu clairement à ce moment là que j’avais envie de me produire en scène. Spécifiquement, à ce moment là, c’était cette jam musicale qui me revenait et me donnait envie de participer. Je me voyais, en scène. Et je me voyais chanter.

Depuis ma sortie et guérison en Septembre 2022, j’ai commencé à faire les scènes ouvertes, les jams musicales et autres évènements de la sorte que je parviens à trouver dans le Gers et alentour.

Et également, depuis, j’ai mis l’accent sur ma voix. Je travaille mon chant, l’interprétation.
Et plus je me suis produis en scène, à chanter (aussi bien jam que concert), plus j’ai eu des retours positifs concernant mon chant.

Et je me retrouve dans une dynamique positive, un cercle vertueux depuis lors.
En suivant ma voix, je me retrouve à suivre ma voie. Je sens un alignement, un endroit où je suis à ma place.

Cela fait sens, pour moi, de chanter, de jouer de la guitare, de la musique, et de le partager avec autrui.


Peut-être que ton truc ce n’est pas la musique. Peu importe.

  • L’idée étant de trouver la pratique, qu’elle qu’elle soit, qui fonctionne pour toi.

Le truc qui te permet de prendre du plaisir, et que tu ai envie de faire, même si ce n’est que pour toi.
En le faisant, tu exprimes ton essence intérieure, tu apporte ta note à la symphonie de la vie, et c’est essentiel, qu’elle que soit la note, son intensité, sa durée, etc…

Le faire sans attente. Sans avoir besoin que cela soit parfait, car c’est forcément parfait, à ta mesure !
Suis ta voie.

  • Le chant est une pratique de contrôle du souffle.

Tu peux également te renseigner sur la respiration Wim Hof, ou le « Breathwork (en anglais) ».
Il s’agit de type de respirations contrôlées qui agissent sur le système nerveux, et permettent de calmer le-dit système dans des moments de crise, de congestion.
La respiration Wim Hof m’a également permis de me plonger dans de l’eau plutôt fraiche (un torrent de montagne à la température à un seul chiffre) et de m’y trouver plutôt confortable, et d’avoir même relativement chaud. Un moyen de voir une autre facette de la relation à son corps.

  • La musique, l’interprétation, est vibration.

Et la vibration est fréquence, est énergie. L’énergie est fluide, est mouvement. Donc à partir du moment où il y a vibration et mouvement, il y passage, il y a libération. Il y a guérison.
C’est pourquoi la musique agit sur nos nerfs, sur nos humeurs.
C’est également pourquoi se retrouver au milieu d’un concert est une telle expérience, lorsque la « communion » entre les musiciens et le public a lieu. Tellement d’énergies, tellement de cœurs qui battent.

C’est essentiel. Ne te le fais plus jamais ôter sous quel prétexte que ce soit.


A plus tard mon cœur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.